Ernesto qui avait fait la rencontre de Sirius a été surpris par la pluie alors qu'il voulait le ramener chez lui pour soigner une blessure. Détestant l'eau, le voilà couvert de blessures dû à la faiblesse de son pouvoir. Il a été contraint de tout expliquer à Sirius et les voilà les deux dans l'appartement du cubain.
La pièce était un carré de 6 mètres par 6 mètres, dans un angle on pouvait appercevoir le lit pas trop éclairé par l'unique fenêtre où l'on pouvait admirer le soleil décrivant sa courbe dans le ciel qui avait pris la place des nuages pluvieux. Les rues était encores humides mais les passants remplissaient déjà les trottoirs. La chambre d'Ernesto comportait un miroir dans un coin, il y avait aussi un coffre qui prenaît énormément de place mais qui était pour l'éxilé ce qu'il y avait de plus important.

Assis-toi si tu veux.

Il désignait le lit, car il n'avait pas de chaise. Il ouvrit le coffre et sortit un matelat qu'il avait fabriqué lui même à Cuba avec du coton et du tissus et qu'il lui avait servit de couche lors de son voyage jusqu'à Londres.

Mon lit est trop petit mais j'ai ça, tu verras c'est confortable.

Il installa le tout par terre, il devint alors difficile de se déplacer dans la pièce, la place manquant. Le coffre était ouvert et l'on pouvait voir quelques habits de rechanges, une bouteille de rhum vide et plusieurs objets qui constituaient les seuls souvenirs de Cuba.
Ernesto alla devant le miroir, son visage zébré de rouille avait de quoi faire peur, il toucha avec son doigt sa joue, la douleur fut à peine plus vive. C'était comme si cela avait était une coupure que l'on avait stimulé. Il se tourna ver Sirius.

Voilà, c'est chez moi. C'est pas grand chose mais au moins il fait chaud et on est pas trop dérangé par le voisinage.

Ernesto observait attentivement l'une de ses blessures, les traces de rouille se revelaient être plus profondes qu'en apparence, elles étaient dures, il comprit que les traces de rouille étaient l'équivalent d'une croute pour une personne normale. Lui n'avait plus de sang, c'était assez étrange de savoir ce détail surtout lorsque l'on sent tout de même son coeur battre sous la poitrine. Un coeur de fer certe mais cela n'impliquait pas qu'il soit froid comme du métal, bien au contraire, la générosité se trouvait dans les qualités de l'éxilé. Ce coeur changa son rythme lorsqu'il vit la main de Sirius lui essuyer les gouttes d'eau du visage, Ernesto ne sut pas si la surprise qui causait l'accélèration des battements était dû à cette venue improviste ou si c'était le geste en lui même. Il resta silencieux, ne sut pas comment disposer ses idées et se rappella d'une chose.

Ah... j'oubliais...

Il enleva la main doucement, s'avança vers son coffre et sortit une bouteille. C'était du désinfectant maintenant il n'en avait plus besoin, il lui la tendit et s'asseya sur le lit.
Ses yeux étaient dans le vide, ses blessures ne lui faisaient plus mal ou du moins il n'y faisait pas attention. Dans sa main se trouvait un petit couteau qu'il avait prit en même temps que la bouteille de désinfectant. Il le porta au visage et gratta la rouille, cela n'allait certe pas tout soigner mais au moins on verra moins les traces. Il n'utilisait pas le miroir, pour deux raison ; d'abord pour Sirius s'il en avait besoin pour sa main et parce qu'il n'avait pas la contrainte de savoir où gratter : il ne pouvait pas se couper.
Cette action lui raviva sa douleur mais il serra les dents.
Les morceaux de rouille tombèrent à terre comme si l'on avait décapé une vieille barre de fer, laissant place sur le visage du cubain de légère traces rosatres.

Ce fut lorsqu'Ernesto s'esquiva que Sirius se rappela que non, tout le monde n'était pas aussi peu dérangé par la proximité et le contact que lui. Il baissa la main et sourit pour lui même se disant qu'il avait tout de même des habitudes peu discrètes. Il prit le désinfectant, ne sachant trop quoi dire et murmurant un simple merci puis remit le matelas au sol pour s'asseoir dessus et s'occuper de sa blessure. Il leva la tête vers Ernesto pour dire quelques choses mais ne put que détourner le regard devant l'homme. La vue du couteau grattant la rouille l'avait perturbé. Il était difficile pour lui, fait de chair et de sang, de réfléchir sur un corps de fer. Et il avait à chaque instant l'impression que son hôte allait se couper.. Il se mit donc à fixer le sol en silence, se sentant de plus en plus de trop dans la pièce. Il entendait les petit morceau de rouille toucher le sol, ou peut être croyait il les entendre...
Finalement il poussa un soupir et se laissa tomber sur le matelas.

« Désolé si je t'ai gêné... Vivre sous le toit des gens n'est qu'une conséquences de mon... disons coté libertin... Alors j'ai certaines habitudes, pardon, je n'ai pas réfléchis sur le coup, il ris légèrement gêné à son tour, rassure toi, je ne te ferai rien... Enfin... Merci de m'héberger. Si je peux faire quelques chose... »
Il se tut et fixa le plafond en silence écoutant la pluie qui tombait au dehors, oui, il était bien mieux sous ce toit que trempé. Il se demandait ce qu'il aurait fait si aucune bonne âme comme le cubain ne s'était présenté... Sans doute aurait il trouver refuge dans une ruelles sombre, à l'abri d'un toit trop avancé... Ce n'aurait pas été pratique pour dormir...

Ernesto posa le couteau sur le sol de manière à ce que personne ne se coupe dessus, enfin surtout pour Sirius. Son visage présentait quelques points marron, mais cela n'était pas choquant. On pourrait penser qu'il avait passé une mauvaise soirée dans un bar. Sirius était gêné, le cubain mit longtemps à lui répondre ; il pouvait mettre plus de temps mais il ne voulait pas le mettre mal à l'aise. Il se tourna vers lui et lui parla sur un ton amical en souriant.

Non... tu n'es pas de trop ici. Tu sais, dans mon pays... on a le sens de hospitalité, on partage même si l'on a pas grand chose et on est moins coincé qu'ici à Londres. Toi lorsque je t'ai vu tout à l'heure, j'ai vu que tu n'étais pas une mauvaise personne. Cela aurait été contre mes principe de t'avoir laissé sous la pluie et le froid dehors. J'ai été banni car je voulais gommer les inégalité dans mon pays, ce n'est pour autant que je ne vais pas faire de même ici. A Londres, les porteurs de pierres sont considéré comme des monstres, c'est vrai... Je suis un monstre, je n'ai plus rien d'humain physiologiquement mais j'ai toujours en moi l'humanité. Je suis un Rebelle et je mourrai s'il le faut pour que les porteurs de pierres ne soient plus persécutés.

Il se tut et se mit face à la fenêtre, la pluie qui semblait pourtant partir s'était au contraire intensifié. Le cubain ressentait un sentiment d'invulnérabilité car les gouttes s'écrasaient sur la vitre et son regard les narguait alors. Lasse du spectacle, il se réinstalla sur le lit pour voir la réaction de Sirius. Sa main avait ré-empoigné le couteau par la lame et frottait du pouce le coupant pour l'aiguiser.

Ernesto écouta attentivement la réponse de Sirius, il avait raison. La vie n'était faite que de mensonges et de non-dit. Le cubain aurait voulut dire que cela ne pouvait plus durer, que les vrais valeurs pouvaient prendre le dessus... mais qui l'écouterait ?
Sirius lui demanda s'il avait de la famille à Cuba. L'homme de fer regarda le timide soleil de Londres pour essayer d'y voir celui de son pays. Ce n'était pas le même soleil.

Oui... j'ai mon père et ma mère qui ne savent même pas que je suis ici, si loin de chez eux. Ils ont une ferme dans l'Est du pays, j'y ai fais mes premiers pas. mon père m'a appris à lire et à écrire. J'ai eu de la chance car mon pays est très analphabète. Je suis parti à l'Ouest, dans la capitale La Havane pour y faire des études mais mes idées révolutionnaires n'ont pas vraiment plus.

Il rangea le couteau dans le coffre. Ses blessures ne lui faisaient plus mal.
Ernesto pensait à autre chose, en tant que Rebelle il n'avait rarement vu d'autre personne de ce groupe. Ils étaient trop peu nombreux mais ils avaient un avantage ; il avaient des pierres. Si certain avaient des pouvoirs peu utiles, d'autres en avaient qui pouvaient avoir de grandes conséquences sur l'état de santé des miliciens. Le cubain était de ceux-là. Aucune arme ne le faisait trembler, à part l'eau mais ça ils ne le savaient pas.
Si Ernesto devait tenter un coup pour affaiblir la milice, ce serait de tuer Ruyard Fauster, le chef, cela était risqué.
Il revint à la réalité, il demanda à Sirius si sa blessure allait bien.

Sirius disait que comme lui, sa façon de penser différemment de l'endroit où il a grandit l'a emmener à y partir. Sa blessure ne lui faisait plus mal à lui non plus, ainsi ils pouvaient passer à autre chose. Ernesto sentit son ventre gargouiller, toute cette histoire l'avait fait oublier ses besoins naturels et la faim se fit sentir dans son estomac. le cubain demanda à Sirius s'il avait lui aussi envie de manger. Il n’attendit pas la réponse et sortit une miche de pain et une moitié de saucisson. Après avoir lavé le couteau avec un mouchoir propre, il coupa plusieurs rondelles de charcuteries. Il en passa à Sirius avec une tranche de pain.
Ernesto se dit alors qu'il devra aller racheter des vivres le lendemain.
Il changea de sujet.

En ce moment, je cherche du travail, bientôt les économies que j'ai ramené de Cuba ne suffiront plus. Un boulot pas trop recherché de préférence, peut être traducteur Anglo-Espagnol... Et toi ? Tu cherches du travail ?

Il ne pleuvait plus du tout. Cela fut comme une nouvelle étape dans la guérison du cubain. Il en fut content. Seule cette histoire de milice cachait le magnifique soleil qui commençait à prendre la place des nuages.
Son œil fut attiré par une chose blanche qui dépassait du coffre. C'était le journal de ce matin, il aimait le lire non seulement pour les news mais aussi pour perfectionner son anglais. Les news étaient toujours les mêmes ; les meurtres de Jack étaient rétrogradés à de simples annonces, les prises de la milices faisaient toujours les unes.
Ce pays devenait n'importe quoi, surtout lorsque l'on pense que son dirigeant, je devrais dire sa dirigeante à dut s’exiler, comme lui...

Spoiler:

Sirius semblait gêné de pouvoir profiter de l'hospitalité du cubain, afin de le rassurer sur ce point, Ernesto lui fit savoir qu'il n'y avait pas lieu de faire des manières et qu'après tout, il avait les moyen de nourrir deux personnes à la fois. Il s'excusa de ne pouvoir lui fournir de l'eau pour boire étant donné qu'il n'en prenait jamais mais il lui dit qu'une fontaine d'eau potable se trouvait non loin d'ici.
Ernesto souligna les petites annonces intéressantes dans le journal. Il se trouvait qu'on cherchait un traducteur à l'ambassade Espagnole. Il informa alors Sirius qu'il irait se renseigner le lendemain pour voir si la place était disponible.
Sirius lui parla alors de la milice et imagina la possibilité de se rapprocher de leur chef.


La milice... une bande d'imbéciles qui ont tout oublié de l'humanité en nous plaçant au rang de monstre. Pourquoi te rapprocher de Ruyard Fauster ?

Le cubain reposa le journal, non sans avoir dessiné une moustache sur le portrait du chef de la milice qui faisait la une.
Le soleil était descendu dans le ciel mais la lumière du jour était toujours importante, les nuages pluvieux étaient du passé.

Si moi j'avais à me rapprocher de Ruyard, ce serait pour mieux le tuer.

Ernesto n'avait pas peur d'enlever la vie de quelqu'un, même si cette idée le répugnait. Il était prêt à faire ce qu'il fallait pour que son objectif soit atteint.

Ernesto vit que Sirius ruminait quelques pensées, il se dit que cela était ses affaires, ainsi il n'insista pas. Le cubain n'éprouvait pas comme son invité l'envie d’utiliser les autres personnes à son profil, de plus Ruyard Foster était bien trop intelligent pour se faire avoir. Peut-être que le pouvoir de Sirius pouvait être utile pour satisfaire son désir.
L'homme de fer voulu changer de sujet mais n'avait aucune idée.

Le sommeil le gagna, il bailla longuement presque au point de s'en décrocher la mâchoire, Ernesto regarda dehors, il faisait plus sombre et le soleil disparaissait à l'horizon. Son corps de fer lui sembla plus lourd que d'habitude, cela lui indiqua que dormir était ce qu'il y avait de mieux à faire. Il informa Sirius qui voulait se coucher, que la journée l'avait épuisé et se mit sous sa couverture.
Il marqua juste sur son journal le résumé de sa journée.

Après avoir eu une mésaventure avec un marchand, j'ai fais la rencontre de Sirius à qui j'ai offert un toit. J'ai reçu la pluie et en a été bien affecté.

Habituellement, ce journal était écris en Espagnol mais il fallait enrichir son écrit Anglais.
Le cubain demanda à Sirius s'il avait besoin de quelque chose d'autre.

HS : Vraiment pas d'idées...

Spoiler:

Ernesto s'était endormis sans s'en rendre compte, il avait dormit profondément et même un boulet de canon n'aurait put le sortir de son sommeil.
Il se réveilla difficilement et lentement, il mit du temps à se rendre compte de l’absence de Sirius. Il lut le mot en s'essuyant les yeux, ses paupières étaient encore chargée de fatigue.
Au dernier mots du message le cubain afficha un sourire.

Hum... t'inquiète pas... je ne compte pas la gâcher cette vie...

Ernesto rangea dans le coffre le matelas ainsi que le autres affaires qu'il n'y avait pas mises la veille. Une fois s'être peigné et s'être assuré que ses blessures n'étaient plus visibles, le cubain sortit et alla se présenter pour son futur travail.

Un fin rapide ^^